Lièvremont : "Pas de quota"

Par Rugbyrama
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A huit jours de son premier comité de sélection, l'entraîneur du XV de France peaufine son groupe dans un mélange de "sérénité, d'excitation et d'appréhension aussi". A deux semaines du premier choc en Ecosse, Marc Lièvremont suivra avec une attention par

Dans quel état d'esprit abordez-vous ce qui consiste pour vous une grande première ?

Marc LIEVREMONT : Avec sérénité tout d'abord, mais aussi avec une certaine excitation... Et aussi une petite appréhension pour ce qui est notre grande première. Nous nous savons un peu attendus. Mais l'appréhension est relative.

Avez-vous contacté les heureux élus ?

M. L. : Non, du tout. Il reste encore une journée de Coupe d'Europe ce week-end. Le comité de sélection se réunit mardi matin et c'est seulement à l'issue de cette réunion qui sera un lieu d'échange que nous communiquerons notre liste. Donc non, pas d'appel, surtout pas à six jours de l'échéance.

Dans les autres squads du Tournoi, il y a eu finalement très peu de changements. L'équipe de France sera-t-elle la plus novatrice ?

M. L. : Pour être honnête, je n'ai pas trop regardé les autres compositions de groupe. Je crois juste avoir pu constater que ce n'était pas des groupes de 22, mais des squads d'une trentaine d'éléments. La Coupe du monde a eu lieu il n'y a que trois mois. C'est donc logique qu'il y ait une certaine cohérence. Il n'y a pas lieu de faire jouer des jeunes dans un excès d'hédonisme ou autres. Au niveau du XV de France, nous n'avons pas non plus de quota... Mais je ne peux en dire plus pour le moment. Vous comprenez.

Etes-vous proche de votre liste définitive ?

M. L. : Il n'y a pas trop de hiérarchie parce qu'une équipe, c'est aussi une homogénéité à trouver en fonction de blessés éventuels et de la cohérence au niveau collectif que nous souhaitons mettre en place. Fin 2007, nous avons vu beaucoup de joueurs afin d'élaguer une première liste élargie. Nous sommes prêts, nous avons une grosse ébauche et nous sommes prêts des 22. Cependant, nous nous gardons encore quelques jours au cas où il y ait des blessures, mais aussi des révélations pendant ce dernier week-end européen.

On se risque à une seule question : Chabal, oui ou non ?

M. L. : Nous avions dit que nous ne donnerions pas de noms. Déjà vous en connaissez un en la personne de Lionel Nallet. Après je ne vois pas pourquoi... Au-delà de la popularité de Sébastien, nos critères sont purement sportifs, mais je ne peux répondre pour le moment.

Le staff communiqué va-t-il évoluer ?

M. L. : Pas pendant la durée du Tournoi, mais après nous évoquerons de possibles collaborations avec de nouveaux intervenants. Nous y travaillons parallèlement, mais nous allons mettre ce dossier entre parenthèse pendant les deux mois à venir. Nous le rouvrirons après.

Qu'en est-il du match au Japon dont parle en exclusivité Midi Olympique ce lundi ?

M. L. : En tant qu'entraîneur, il y a des choses que nous ne maîtrisons pas. En ce qui concerne ce match, c'est visiblement une décision politique pour le 150e anniversaire des premiers accords diplomatiques entre la France et le Japon. Donc ce n'est pas une décision fédérale, ni même de la Ligue qui pour le coup n'est pas franchement ravie. On sait déjà les complications du prochain calendrier de la saison 2008-2009 et cette rencontre oblige à repousser la date de reprise pour les internationaux. Personnellement en tant qu'entraîneur, je suis ravi d'avoir un match de plus, même si on peut penser que la saison a déjà été très très longue et que nous partons sans les finalistes. Nous ignorons si c'est une décision ferme ou s'il y a encore moyen de négocier. Mais nous nous adapterons.

Pour en revenir au Tournoi, rappelez nous les objectifs du XV de France?

M. L. : Comme tout compétiteur, j'ai quelques difficultés avec la défaite… Maintenant gagner à tout prix n'est pas trop mon truc non plus. Il est difficile d'envisager en cinq jours un bouleversement ou des révolutions, et un jeu parfaitement accompli. Il y aura certainement beaucoup de déchets, car nous disposerons de très peu de temps pour donner des repères collectifs à nos joueurs. Mais nous avons l'intention d'entreprendre beaucoup au cours de ce premier match contre l'Ecosse. Il y a une part de risques, mais nous préférons voir des joueurs entreprenants. Et ce, même au risque d'avoir des conséquences fâcheuses quant au résultat, mieux vaut tenter que ne rien faire et de subir.

Quelle est l'équipe que vous craignez le plus ?

M. L. : Nous ne craignons personne, mais nous respectons tout le monde. Le premier adversaire c'est l'Ecosse… Donc ma réponse sera l'Ecosse. Le danger peut venir de toutes les équipes et à chaque fois les pronostics réalisés avant le Tournoi ne prévoient pas les surprises. Il y a deux ans, on s'en rappelle, le XV de France avait été malmené à Edimbourg. L'Ecosse joue un bon rugby et d'ailleurs à ce titre le match de ce week-end entre Toulouse et Edimbourg sera très intéressant.

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