O’Sullivan, l’anti-rupture

Par Rugbyrama
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Malgré le vent de contestations qui souffle en Irlande, O'Sullivan ne devrait rien changer, ou pas grand-chose, en vue du voyage en France.

Les seuls changements qu'O'Sullivan, manager du XV irlandais depuis novembre 2001, devrait apporter à son XV de départ découle de la blessure de D'Arcy. Forfait pour le reste du Tournoi, Gordon D'Arcy devrait laisser sa place à Kearney.

C'est tout ? Si l'annonce du XV irlandais n'est prévue que pour mardi après midi, les observateurs irlandais ne s'attendent plus au miracle. En attente d'une réaction, ils savent pertinemment qu'ils auront droit à un conservatisme qui effraierait même Mick Huckabee, le candidat républicain aux primaires américaines. Marc Lièvremont, symbole de la rupture, va recevoir son contraire samedi prochain au Stade de France.

Qui remportera cette franche opposition de style ? Si l'on s'amuse à transposer les performances des deux formations du week-end dernier, la France a assurément un avantage. Même s'il tremble dans ses chaussures, Eddie O'Sullivan n'en laissera pourtant rien paraître. La crise est proche en Irlande. Et on se rappelle alors du contexte précédent le France-Irlande du dernier Mondial. Déjà, O'Sullivan était annoncé sur la sellette. S'il a réussi à prolonger son mandat en conservant la confiance de ses dirigeants, un nouvel échec dans le Tournoi devrait lui être fatal.

Entêtement incompréhensible

Mais cette menace ne semble pas l'inciter à modifier ses plans. Alors qu'il pourrait insuffler un brin d'énergie en titularisant Jackson, applaudi par Croke Park lors de son entrée à la 67e, ou encore Heaslip, entré au même moment, O'Sullivan devrait très probablement opter pour une continuité qui ressemble de plus en plus à un entêtement incompréhensible.

D'ailleurs, même les joueurs adoptent l'humeur du sélectionneur. Ce lundi, dans les couloirs de l'hôtel, l'ambiance était morose. L'opinion populaire voit s'envoler le "fighting spirit" avec désolation. Plus ils jouent ensemble, moins les joueurs ont d'automatismes. Le groupe vit mal, mais personne n'ose monter au créneau pour sonner la révolte, sinon la révolution. Seul le prince intouchable Brian O'Driscoll semble bénéficier de l'oreille du coach, mais les messages ne semblent pas très pertinents.

En tout cas, la Fédération irlandaise ne pourra pas longtemps continuer à faire la sourde oreille aux protestations du public qui réclame de toute urgence des changements. Radicaux de préférence.

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