Parra: "J'ai franchi un palier"

Par Rugbyrama
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Titulaire pour la première fois avec les Bleus, Morgan Parra revient sur sa prestation face à l'Angleterre. Le demi de mêlée regrette évidemment la défaite mais avoue qu'il a traversé la rencontre aussi sereinement que possible.

Que pensez-vous de votre prestation personnelle?

MORGAN PARRA: J'ai pris un maximum de plaisir même si on retiendra avant tout la défaite. Ça n'a pas été facile par moments... Je préfèrerai revoir la vidéo du match avant de me prononcer complètement.

Vous êtes-vous senti à l'aise de suite?

M.P: Oui, car cette semaine j'ai pris un maximum de repères afin d'être bien dans mes baskets. Je me suis senti bien sur le terrain. Après, il y a eu du positif et du négatif. Il va falloir revoir ces aspects-là et travailler dessus pour les corriger. Ça ne remet pas tout en cause. On reste dans la même optique: jouer et se faire plaisir sur le terrain.

Comment vous étiez-vous préparé ?

M.P: J'ai fais comme d'habitude. Je ne me suis pas pris la tête plus que ça. Je savais à quoi m'attendre, que ça serait un gros match. Il fallait simplement que je me rassure en faisant ce que je savais faire. C'est vrai que j'étais attendu par les médias et le public. J'avais donc à coeur de faire un gros match.

Comment s'est passée votre entente avec les avants ?

M.P: Dans l'ensemble assez bien même si nous avons eu du mal à mettre en place des relances parfois pour avoir de bons ballons. Les Anglais nous ont quand même posé beaucoup de problèmes sur les rucks mais globalement, l'entente a été bonne. J'ai eu la chance d'être bien intégré dans ce groupe depuis deux semaines. Et les avants m'ont dit que c'était moi le patron pour ce match.

Pensez-vous, comme certains de vos coéquipiers ,que la mêlée a été sévèrement sanctionnée?

M.P: C'est vrai que nous avons été pénalisés à plusieurs reprises mais je ne sais pas si c'était trop sévère. Je regarde principalement autour à ce moment-là...

Et votre association avec François Trinh-Duc?

M.P: Ça s'est bien passé. On a beaucoup communiqué pendant la rencontre. Avec Louis (Picamoles) également pour pouvoir être bien sur le terrain. On a pu se rassurer entre nous de temps en temps et c'est plutôt pas mal.

Avez-vous des regrets dans vos choix?

M.P: Oui, j'ai quelques regrets sur des actions, notamment une où je fais une passe dans les chaussettes à Cédric Heymans. Il y en a forcément plein d'autres... Des moments aussi où on était moins lucide et où on ne savait pas trop quoi faire après deux, trois temps de jeu qui nous avaient fatigué.

N'êtes-vous pas surpris que votre première titularisation se soit passée aussi naturellement ?

M.P: C'est ce que je souhaitais. J'ai aussi eu la chance d'être mis dans de très bonnes conditions. J'ai eu des ballons propres. Je m'attendais à ce que ce soit plus difficile. C'est vrai que d'entrée on se met à jouer et on est contré. Il nous ont attendus au large. Les Anglais ont construit un véritable mur et on n'a pas su trouver la faille.

Marc Lièvremont a dit que vous aviez été "exceptionnels", vous et les autres jeunes. Qu'en pensez-vous?

M.P: C'est un compliment qui fait plaisir de la part du coach après, il faut se remettre au boulot rapidement car rien n'est acquis. Au prochain match, ce sera peut-être quelqu'un d'autre. Je dois continuer à bosser pour garder ma place.

Avez-vous le sentiment d'avoir progressé ? D'être plus libéré désormais ?

M.P: Oui, j'ai franchi un palier. En Ecosse, j'étais crispé en rentrant sur le terrain. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Je me demandais si c'était pire qu'en club ou si c'était un autre niveau que la Coupe d'Europe. C'est sûr que les choix sont un peu plus rapides mais j'étais plus libéré qu'à Murrayfield.

Cette défaite est-elle un coup d'arrêt pour une équipe en construction?

M.P: Je ne pense pas. C'est un groupe travailleur qui se serre les coudes. On va se remettre à bosser pour l'Italie. Je ne sais pas si des têtes vont tomber, ce sera aux entraîneurs de décider.

Et vous avez évidemment envie de poursuivre l'aventure...

M.P: Qui ne voudrait pas? Une fois qu'on a goûté à l'équipe de France, on veut y revenir. Jouer au Stade de France, devant 80 000 personnes, que ce soit l'Angleterre ou l'Italie, c'est super. Donc j'ai envie d'en profiter au maximum !

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