De Du-Manoir à Murrayfield

Par Rugbyrama
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François Trinh-Duc et Fulgence Ouedraogo sont les premiers montpelliérains à porter le maillot de l'équipe de France. Retour sur leurs débuts en bleu.

Pour leurs grands débuts en équipe nationale, le public de Murrayfield leur avait réservé une surprise de taille. Un "Flowers of Scotland" a capella pour les plonger dans l'ambiance du Tournoi. Un hymne à faire frissonner les murs. Pour leur première en Bleu, les premiers internationaux de l'histoire de Montpellier ont donc eu droit à une attention particulière.

Une émotion qui n'a pas semblé les destabiliser. "C'est parti tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'avoir le trac," soufflait Fulgence Ouedraogo après la rencontre. J'attendais bien sûr mon premier ballon, mon premier plaquage pour oublier le contexte et rentrer dans mon match. Tout est arrivé très vite et ça s'est bien passé." Meilleur défenseur avec treize plaquages réussis, le Montpelliérain reconnaissait avoir été surpris par le rythme : "Après un quart d'heure, vingt minutes, j'étais dans le rouge physiquement. J'ai eu un coup de moins bien, mais ça jouait beaucoup. Avec des joueurs comme Heymans ou Clerc derrière qui veulent tout jouer, il faut faire l'effort d'être avec eux donc il faut s'accrocher car ils vont très vite."

"J'avais le capot ouvert"

Son copain de Montpellier, François Trinh-Duc, a connu le même coup de fatigue après les vingt premières minutes : "J'avais vraiment le capot ouvert. Tout va beaucoup plus vite." L'ouvreur, légèrement crispé par la pression, "qui est montée avec la remise des maillots et lors du transfert en bus" , est sorti frustré de ce premier match international : "Je n'étais pas totalement satisfait de ma prestation. Le numéro dix doit être un patron et c'est à moi d'assumer le rôle. Mais je réalise petit à petit que je vis un des meilleurs week-ends de ma vie." Le tour d'honneur accompli dans un stade de Murrayfield enchaînant les Marseillaises leur a fait prendre conscience de leur performance : "Avec Fulgence, on s'est dit qu'on l'avait fait, qu'il fallait maintenant profiter de ces moments-là."

Sous les yeux de leur président Thierry Perez, les jeunes pousses de Montpellier ont réussi leur initiation chez les Bleus même si tout n'a pas été parfait. Du côté du MHRC, le président ne cachait pas sa satisfaction d'avoir deux internationaux, en espérant qu'ils seront vite rejoints par un troisième de leurs coéquipiers.

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