Bleu, blanc, rouge et noir

Par Rugbyrama
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Un tiers des titulaires du XV de France est issue du Stade Toulousain. Un chiffre qui aurait même pu être plus important sans les blessures de Poux et Fritz. Marc Lièvremont compte sur eux pour donner de la cohérence à un ensemble incertain.

Nouveau staff, nouveaux joueurs, nouvelle ère. Rarement le XV de France aura subi autant de bouleversements avant d'aborder un Tournoi. Pour Marc Lièvremont et ses acolytes Emile N'Tamack et Didier Retière, qui n'ont eu que quelques jours pour travailler, il était donc déterminant de s'appuyer sur une base un tant soit peu solide. Le successeur de Bernard Laporte espère l'avoir trouvé chez les Toulousains. Ils étaient sept dans le groupe des 22 dévoilé le 22 janvier dernier.

Sans les forfaits de Jean-Baptiste Poux et Florian Fritz, blessés au cours de la semaine, ils auraient probablement tous été alignés dans le XV de départ dimanche à Murrayfield. Malgré cette double absence de denrière minute, la donne reste sensiblement la même: Lièvremont compte sur son fil conducteur. Il sera rouge et noir. En dépit de l'absence de Fritz, la patte toulousaine transpire en effet d'un bout à l'autre de la composition de l'équipe: William Servat au talonnage, Thierry Dusautoir en troisième ligne, Jean-Baptiste Elissalde à la mêlée, Vincent Clerc à l'aile et Cédric Heymans à l'arrière.

La complicité, ça compte

Marc Lièvremont avait deux bonnes raisons de s'appuyer sur les Stadistes. D'abord, ils sont en pleine confiance après un excellent début de saison. Plus important encore, de l'aveu même des intéressés, l'ancien entraineur de Dax aimerait donner au XV de France un style de jeu assez proche de celui de Toulouse. " Sur ce que j'ai pu voir pour le moment, la méthode de travail n'est pas très éloignée de ce qu'on connait à Toulouse ", explique Thierry Dusautoir. "Marc prône un jeu de mouvement qui se rapproche dans l'idée de celui du Stade Toulousain", note de son côté Cédric Heymans.

Compte tenu de l'inévitable part d'improvisation dans laquelle le groupe évolue depuis le début de la semaine, le staff espère pallier ce manque de cohésion par la complicité toulousaine. "Bien sûr que ça joue, poursuit Dusautoir. Quand Vincent fait une relance, je sens beaucoup mieux ce qu'il va faire que si c'est Aurélien par exemple. C'est normal." Or Lièvremont a insisté au fil des séances sur la nécessité pour chacun d'être réactif sur les décisions prises par un partenaire. Avec un tiers de l'équipe issue du même club, cette réactivité sera plus spontanée. Du moins le sélectionneur l'espère-t-il.

Prendre des risques sans tomber dans le n'importe quoi, voilà un adage qui sied bien à la philosophie toulousaine. Il ne s'agit toutefois pas de transposer le modèle haut-garonnais trait pour trait au XV de France, même si de l'aveu d'Heymans, "le coach semble vouloir doter l'équipe de France d'un esprit club. " Les Toulousains n'ont pas le monopole du talent ou de l'intelligence. Mais à un moment où ses joueurs majeurs traversent une période phare et où le XV de France, parallèlement, se cherche des certitudes, Lièvremont, Retière et N'Tamack auraient bien tort de ne pas s'appuyer sur eux.

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